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Une étude hongroise retrouve une prévalence élevée de l'épilepsie chez les sujets décédés de la COVID-19
C'est parti !

Saison 2 - Épisode 1

Presque une personne sur 10 de moins de 50 ans décédée de la COVID-19 avait une épilepsie ! Des chiffres à prendre avec des pincettes mais qui pourraient témoigner d'une vulnérabilité accrue.

Lien vers le résumé en ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34906799/

On vous laisse écouter !

L'étude

La Hongrie a été victime d'une première vague au printemps 2020 qui n'était pas très importante, en revanche, la seconde vague a été très meurtrière, avec finalement une mortalité qui s'est avérée très élevée au niveau de la population En mars 2021, la mortalité constatée liée au covid en Hongrie était de presque 200 personnes pour 100 000 habitants.

Ce qui faisait de la Hongrie le cinquième pire pays en termes de mortalité dans le monde. Les auteurs se sont intéressés à mesurer sur les registres de décès la présence d'une épilepsie en comordité, c'est à dire que sur les 11 686 sujets décédés de la covid 19, ils ont retrouvé 255 patients qui présentaient une épilepsie.

Résultat principal de cette étude

Ce qu'ils vont regarder, c'est l'évolution de cette proportion en fonction de facteurs qui sont l'âge par exemple. Et ici, vous avez tous les cas d'épilepsie dans la population au sein des différentes tranches d'âge de sujets décédés de la covid 19. Et voyez que la proportion d'épilepsie chez les sujets âgés de plus de 80 ans décédésde la covid  est de l'ordre de 1,3 %. Mais chez les sujets jeunes, notamment en dessous de 50 ans, elle s'élève à 9,3 %.

C'est un chiffre qui est très élevé, notamment au regard de ce qu'on connaît de la prévalence générale de l'épilepsie dans la population qui est de l'ordre de 0,5 à 1 % en gros de façon homogène en Europe, en tout cas, il n'y a pas de raison de penser que la Hongrie se comporte de manière différente. C'est-à-dire que globalement, à l'échelle de toute une population décédée, la proportion de sujets ayant une épilepsie est plus élevée que celle qui ont été attendus et ensuite au sein de cette population plus jeune, cette exagération de la prévalence de l'épilepsie est vraiment significative.

D'autres facteurs sont associés à cette mortalité excessive, notamment la déficience intellectuelle, la présence d'une tumeur cérébrale, la présence d'une histoire dans les antécédents d'AVC. On l'a dit, l'âge inférieur à 50 ans et le sexe masculin avec une significativité qui est moins élevée, et ces facteurs sont associés de manière indépendante à la présence de l'épilepsie dans cette population décédée de La covid 19.

Conclusion

Alors effectivement, ce que suggère ce travail, c'est que, en tout cas, dans cette population hongroise, une population jeune affectée d'une épilepsie va être plus à risque de décédée lorsqu'elle contracte la covid 19.

C'est effectivement un encouragement à protéger davantage contre l'infection et à développer la stratégie de vaccination. Toutefois, il y a quand même des limites à ce travail et on peut difficilement extrapoler ça de manière plus générale, en tout cas dans l'état actuel des connaissances, et il reste des inconnues qui ne sont pas traitées dans ce travail. Donc, d'autres études seront nécessaires pour confirmer ou infirmer cette vulnérabilité accrue de la population souffrant d'une épilepsie au covid 19.

*Ce texte est une retranscription du podcast ci-dessus, il est possible que quelques erreurs de lexique, formulations, etc... se soient glissées dans le texte, référez-vous plutôt à la vidéo du podcast.

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