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La neuromodulation par stimulation cérébrale profonde : comparaison de deux méthodes
C'est parti !

Saison 2 - Episode 9

Les techniques de neuromodulation dans le traitement des épilepsies du lobe temporal non accessible à la chirurgie curative sont encore en développement. Cette étude compare deux approches : la stimulation du noyau antérieur du thalamus et la stimulation "responsive" du foyer épileptique.

Lien vers le résumé en ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35704344/

On vous laisse écouter !

L’étude

L'épilepsie temporale est très pharmaco résistante, c'est-à-dire que les crises vont persister alors que les traitements sont bien pris, parfois associés à des posologies efficaces.

Du coup, se pose la question éventuellement d'un traitement chirurgical. Mais ce traitement chirurgical n'est pas toujours possible, soit parce que la zone pathogène est trop étendue ou qu'elle applique des régions qui sont importantes dans le fonctionnement global du cerveau. Dans ce cas, on essaie de développer des techniques de neuromodulation qui vont essayer de réduire la fréquence des crises par des moyens de stimulation le plus souvent. C’est le cas, par exemple ici, de la stimulation du nerf vague.

Mais il y a d'autres techniques qui consistent en fait à introduire dans le cerveau des électrodes de stimulation qui vont essayer d'interférer avec la survenue des crises épileptiques.

Dans cette étude, qui est une étude mono centrique, un service américain, deux méthodes vont être comparées. Une méthode qui consiste à introduire des électrodes dans un noyau profond du cerveau qui s'appelle le thalamus dans le noyau antérieur du thalamus et délivrer donc des stimulations qui vont modifier en gros l'équilibre des réseaux épileptiques.

Et l'autre technique consiste en fait à implanter un système qui va être responsive, c'est à dire qui va répondre à la survenue de crises directement dans le foyer épileptique. Ce qu'on appelle RNS, Responsive Neurostimulation.

Cette étude va consister à reprendre les résultats de manière rétrospective des patients qui ont été implantés soit par stimulation profonde, soit par stimulation directe du foyer à la demande lorsque la crise arrive.

Les résultats

Ici, présentée en termes de pourcentage de réduction de la fréquence des crises, on voit que par tranche de trois mois au cours du suivi, ANT signifie stimulation du thalamus, RNS stimulation du foyer responsive.

Les résultats sont tout à fait comparables et les populations sont certes réduites. On voyait qu'à la fin du follow up ; il y a deux ans, il n'y a que 25 personnes dans le groupe traité par stimulation responsive et 15 dans le groupe de stimulation thalamique. Mais en gros, les résultats sont globaux avec une réduction qui parte en moyenne de 30, 37 jusqu'à 60 à 85 % de réduction de la fréquence des crises et des effets secondaires qui peuvent être liés soit à la chirurgie, notamment les redoutées hémorragies intracrâniennes.

Pendant le geste d'introduction des électrodes, soit à la stimulation elle-même, qui vont être également comparables entre les deux groupes. Donc, on ne peut pas dire qu'il y a de différences en termes de tolérance et d'effets secondaires ou en termes d'efficacité dans ces deux techniques.

Conclusion

Donc, les auteurs concluent à l'effet similaire sur la réduction des crises, que ce soit à trois mois ou jusqu'à douze mois après l'implantation du dispositif et que le nombre de sujets répondeurs.

On appelle un sujet répondeur qui a une diminution d'au moins 50 % de la fréquence de ces crises est également similaire dans les deux groupes.

*Ce texte est une retranscription du podcast ci-dessus, il est possible que quelques erreurs de lexique, formulations, etc... se soient glissées dans le texte, référez-vous plutôt à la vidéo du podcast.

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